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Les organismes de bienfaisance jouent un rôle crucial dans le tissu social canadien. Ils fournissent des services essentiels, soutiennent les populations vulnérables et agissent comme des piliers de solidarité dans les communautés. Pourtant, ces dernières années, une tendance inquiétante s’est imposée : les dons de bienfaisance continuent de diminuer. Entre la pandémie, les conflits mondiaux et l’augmentation du coût de la vie, les Canadiens donnent de moins en moins. Cet article explore les raisons de cette baisse, ses impacts sur les organismes à but non lucratif (OBNL), et les statistiques récentes qui illustrent cette crise.
1. L’augmentation du coût de la vie
Depuis quelques années, les Canadiens font face à une hausse significative du coût de la vie. Les prix des biens de consommation, du logement, et des services essentiels augmentent à un rythme alarmant. Cette réalité laisse moins de marge pour des dépenses discrétionnaires comme les dons de bienfaisance. Selon Statistique Canada, plus de 40 % des ménages indiquent qu’ils ont du mal à boucler les fins de mois, réduisant ainsi leur capacité à contribuer financièrement à des causes sociales.
2. Les effets prolongés de la pandémie
La crise sanitaire de la COVID-19 a entraîné des pertes d’emploi massives, une instabilité financière, et une anxiété accrue pour l’avenir. Bien que l’économie ait commencé à se redresser, beaucoup de Canadiens restent prudents quant à leurs dépenses. Les dons de bienfaisance, souvent considérés comme une priorité secondaire, ont été largement affectés.
3. L’impact des crises internationales
Les conflits mondiaux, comme la guerre en Ukraine, ont attiré l’attention des Canadiens vers des causes internationales, réorientant ainsi les dons à l’échelle globale. Par ailleurs, ces crises géopolitiques ont contribué à l’augmentation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, réduisant davantage les revenus disponibles pour les dons domestiques.
4. La baisse de la confiance envers les OBNL
Certaines controverses liées à la gestion interne et à la transparence des OBNL ont ébranlé la confiance du public. Les Canadiens sont devenus plus vigilants et plus exigeants en ce qui concerne la manière dont leurs dons sont utilisés. Cette méfiance a conduit certains à suspendre leurs contributions.
La diminution des dons a des conséquences graves pour les organismes de bienfaisance, qui dépendent massivement de ces fonds pour fonctionner. Voici quelques exemples concrets :
1. Réduction des services
Avec des budgets en baisse, plusieurs OBNL sont contraints de réduire leurs services. Par exemple, des banques alimentaires ont signalé une hausse de la demande, mais une capacité limitée à répondre aux besoins.
2. Perte d’emplois
Les organismes doivent souvent réduire leur personnel, affectant ainsi la qualité et la portée de leurs programmes.
3. Difficultés à maintenir des programmes à long terme
De nombreux programmes sociaux, éducatifs et de santé nécessitent un financement continu. La baisse des dons compromet leur durabilité.
4. Fermeture de certains organismes
Les petites organisations, qui ont moins de réserves financières, sont particulièrement vulnérables. Plusieurs d’entre elles ont dû fermer leurs portes.
Voici quelques chiffres qui illustrent la situation actuelle des dons de bienfaisance au Canada :
Pour faire face à cette crise, les OBNL et les gouvernements doivent collaborer et innover. Voici quelques pistes de solution :
1. Améliorer la transparence
Les OBNL doivent renforcer la confiance des donateurs en publiant des rapports financiers détaillés et en communiquant sur l’impact direct des dons.
2. Diversifier les sources de financement
Les organismes peuvent explorer des modèles alternatifs, comme les partenariats avec des entreprises ou des campagnes de financement participatif.
3. Sensibiliser et éduquer
Des campagnes de sensibilisation peuvent rappeler aux Canadiens l’importance des dons pour le bien-être de leur communauté.
4. Offrir des incitatifs fiscaux
Les gouvernements peuvent réviser les politiques fiscales pour encourager les dons, par exemple en augmentant les crédits d’impôt pour les contributions.
La diminution des dons de bienfaisance au Canada est une tendance alarmante qui met en péril le fonctionnement des OBNL et les services qu’ils offrent. Face à cette réalité, il est essentiel que les Canadiens, les gouvernements, et les organismes eux-mêmes réagissent pour préserver le tissu social et soutenir les populations dans le besoin. Donner, même un peu, reste un geste puissant de solidarité.
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